A tous nos frêres et soeurs enfermés dans des centres pénitenciers.
Nous ne vous avons pas oubliés!
Ceci est un communiqué du ‘No Borders Network’
Nous voulons vous parler de quelque chose qui est arrivé le jour de la Saint Valentin, le mardi 14 février 2012, aux centres Harmondsworth et Colnbrook, près de l’aéroport d'Heathrow.
Harmondsworth est la plus grande prison de migrants dans l’Europe, avec 600 personnes enfermées. Colnbrook est à côté, un autre centre de détention avec haute sécurité, ou 300 personnes sont enfermées.
A six heures du soir, douze militants ont bloqué les routes de sortie en dehors des centres. Ils ont mis des blocs de béton sur la route, et ils ont enchainé leurs bras dans les blocs. Ceci a empêché les bus et les camionnettes de prison d’amener les personnes a l’aéroport. Ce soir, l’agence britannique de la gestion des frontières (UK Border Agency) a voulu faire une déportation en masse au Ghana. Les militants voulaient l’arrêter. Ils ont été joints par 50 partisans, qui sont venus de toute l’Europe – d’Ecosse, de Belgique, d'Allemagne, de France…
Les gardes de prison ont voulu nos faire peur avec leurs chiens. Puis, la police est arrivé, même des policiers anti-émeutes. Mais on a maintenu les routes fermées pendant sept heures, pendant que l'on proclamait des slogans dans des langues différentes.
Nous savions qu’environ dix-huit personnes dans Harmondworth allaient être déportés au Ghana cette même soirée. L’avion pouvait prendre cinquante personnes en total, de tous les centres de détention de l’Angleterre. L’avion devait decoller de Stansted. Le blocus a empêché le bus d’arriver a l’aéroport pendant quelques heures et pour cause l’avion à decollé tardivement. Ce délai a gagné du temps pour plusieurs defies juridiques, ce qui a entrainé la soustraction de deux détenus de l’avion. Le blocus a aussi arrêté l’embarcartion d’un homme du Sri Lanka le même soir pour un avion commercial, car la camionnette de prison ne pouvait pas le conduire à l’aéroport. Les deux femmes Ghannéenes, du 'Yarl’s Wood Immigration Removal Centre' ont obtenu l'annulation de leur ticket, grace à leurs propres defis juridiques.
Nous avons parlé avec nos amis enfermés à l'intérieur toute la nuit, leurs disant ce qu'il se passait en dehors du centre. Les détenus ont dit qu’ils étaient contents qu’il y avait une manifestation, et ont remercié tous ceux qui y sont allés. Des organisations et d'autres personnes ont envoyé beaucoup de messages de soutien. Quelques journalistes ont écrit des articles sur le blocus dans des journaux comme “The Guardian,” et “The Independent”, et cela était aussi sur BBC.
Le blocus s'est terminé à une heure du matin. La police avait une équipe spéciale pour détruire les blocs de béton, et puis déplacer les militants. 11 personnes ont été arrêtés, mais 3 militants ont réussi à s’échapper. Puis nous avons vu le bus partir (loué par une compagnie appelée “WH Tours) et suivi pas 3 camionnettes de prison. Nous étions en colère et tristes, car nous avons vraiment essayé de les arrêter.
Nos camarades arrêtés ont été maintenus dans le poste de police pendant 36 heures. Des partisans se sont rendus au tribunal pour leur audience. Un grand nombre de CRS attendaient dehors et ont créé des difficultes pour les personnes se rendant à l'audience – une personne de plus à été arrêtée. Eventuellement, jeudi soir, tous les militants ont été libérés sous caution. Ils doivent revenir au tribunal le lundi 8 mars, pour faire face à des accusations d’obstruction de la route, et a section 14 (quand la police essaye d’interdire une manifestation,les manifestants les ignorent). Mais ces accusations ne sont pas sérieuses et nous pensons que la police perdra le procès. En fait, nous pensons que ce que la police a fait est illégal, et nous pouvons même les poursuivre en justice.
Nous allons continuer à soutenir les personnes qui ont été retirées du vol Ghana. Elles sont encore enfermées dans ces horribles centres pénitenciers, sans un traitement médical approprié ou conseils juridiques, loin de leur famille et amis. Quant a nos amis qui ont été déportés, vous n’êtes pas oubliés. Nous espérons maintenir le contact et continuer à nous soutenir les uns et les autres. Quand les personnes deportées travaillent ensemble, le mouvement de résistance est encore plus fort. Dans quelques pays, comme le Mali et l’Iraq, il y a des associations de personnes déportées qui organisent des manifestations dans leurs pays, contre la déportation. Celles-ci sont devenues des campagnes très importantes.
On ne peut pas bloquer tous les vols, mais il y a plusieurs moyens de lutter contre l'agence de la gestion des frontières et d’arrêter la déportation. Notre lutte continue!